Témoignages Forum

« De mon passage en prépa à Saint-Sernin, je garde le souvenir d’une expérience qui a positivement déjoué mes attentes. Alors que je m’inquiétais de l’atmosphère que j’y trouverais, j’y ai ai passé deux années épanouissantes à la fois sur le plan humain et intellectuel. La formation de qualité que j’y ai reçue, par des professeur.e.s passionné.e.s et passionnant.e.s, s’est doublée d’un environnement de travail amical et bienveillant, ce qui m’a permis d’aborder à la fin des deux années le concours (relativement !) sereinement. Aujourd’hui en master de philosophie contemporaine à l’ENS de Lyon, je mesure tout ce que j’ai pu retirer de la prépa, notamment en termes de connaissances philosophiques générales, fondamentales pour mes recherches. J’en conserve également une méthode et une capacité de travail qui se révèlent très utiles dans le milieu exigeant de la recherche » (Charlie, 2017)

« Mon souvenir de prépa reste impérissable et le restera tout au long de ma vie. J’ai passé deux années exceptionnelles à Saint Sernin, entouré de professeurs attentifs, passionnants et surtout humains, et accompagné d’amis indéfectibles. Etre en prépa à Saint Sernin, c’est la meilleure chose que je puisse souhaiter à un futur étudiant curieux, humble et travailleur. » (Etienne, 2017)

« Je suis ravie de découvrir ce site qui permet de garder un contact avec la prépa.
Les cycles de conférences et les projets interdisciplinaires ont l’air très intéressants et enrichissants. L’ouverture culturelle offerte par ce cursus et par des professeurs passionnés m’a beaucoup marquée et est difficile à retrouver dans d’autres voies. J’espère que ce nouveau projet de partage va se développer. Le fait de pouvoir accéder via ce média à certains de vos cours est une superbe opportunité. » (Laura, 2017)

« Après avoir validé un master de philosophie des sciences, je suis actuellement en préparation aux concours de l’enseignement (CAPES et agrégation de philosophie) à l’université Jean Moulin (Lyon III).
Après un baccalauréat scientifique, je me suis dirigée vers une classe préparatoire littéraire (2011-2014) pour me spécialiser en philosophie tout en conservant une approche généraliste. La classe préparatoire m’a ainsi permis d’acquérir un socle solide de connaissances philosophiques. De plus, le fait d’avoir poursuivi l’étude de plusieurs disciplines est venu enrichir ma compréhension des enjeux et des auteurs philosophiques. Cette pluridisciplinarité m’apparaît aujourd’hui comme un atout pour enseigner, car l’apprentissage de la philosophie peut être introduit par l’intermédiaire d’autres disciplines, surtout dans le cas de la classe de Terminale.
La classe préparatoire m’a donné une méthode de travail solide, m’a appris à préparer un concours et à acquérir une force de travail conséquente. L’apprentissage était favorisé par le fait d’être dans des classes à effectif réduit, ce qui permettait une plus grande cohésion entre nous. De ces trois années au lycée Saint-Sernin, je retiens surtout l’amour de la culture que m’ont transmis les professeurs en organisant des sorties aux musées, à la cinémathèque, à l’opéra et au théâtre. Ces derniers nous ont vraiment suivi tout au long des années, et nous ont accompagnés dans le passage de la classe préparatoire à l’université. Cette formation m’a ainsi aidée à estimer mes capacités et à dépasser mes limites, comme par exemple ma timidité. » (Anaëlle, 2017)

« J’ai passé trois ans en classe préparatoire au lycée Saint-Sernin, de 2007 à 2010. Je suis actuellement lectrice dans une université aux Etats-Unis, grâce à la formation que j’ai obtenue durant ces trois années. En effet, la classe préparatoire littéraire permet d’acquérir une culture générale vraiment solide et des méthodes de travail réutilisables dans toutes les circonstances d’une vie académique et professionnelle. Je peux pleinement apprécier les mérites de cette formation maintenant que je peux la comparer, avec du recul, aux universités françaises et américaines : je n’ai retrouvé nulle part ailleurs une telle qualité d’enseignement, des professeurs aussi proches de leurs élèves et aussi brillants dans leurs cours magistraux, un entraînement à l’expression orale et écrite aussi régulier et encadré. Je ne peux qu’encourager vivement chacun à tenter l’expérience : vous pourrez non seulement profiter des meilleurs cours offerts par le système éducatif français, mais vous aurez également l’avantage, après la prépa, d’avoir l’impression d’être en vacances toute votre vie ! » (Anaïs, 2011)

« La prépa peut-elle contribuer à élever les élèves et comment ?
Quand je suis entrée en classe prépa, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. J’avais entendu, bien sûr, des rumeurs : concurrence entre élèves, notation extrêmement stricte, travail assommant… La réalité s’est révélée tout autre. Ce n’était pas facile, c’est vrai ; mais j’ai un souvenir émerveillé des premiers mois d’hypokhâgne. À chaque heure de cours, j’avais l’impression que des portes s’ouvraient dans mon esprit. On me faisait accéder non seulement à des connaissances nouvelles, mais aussi et surtout à un tout autre niveau d’analyse. J’ai appris à porter sur les choses un regard nuancé, à mettre en perspective un sujet, à me poser de nouvelles questions. C’est simple : à la fin de mes deux années de prépa, quand j’ai repensé à l’élève et même à la personne que j’étais en sortant du lycée, j’ai eu l’impression qu’un fossé s’était creusé. J’avais appris à réfléchir par moi-même, non seulement grâce à l’enseignement reçu mais aussi aux nombreuses discussions et débats avec les autres élèves.
Les professeurs ont été de précieux alliés dans cet apprentissage : passionnés et passionnants, ils n’ont jamais hésité à s’impliquer personnellement et n’ont pas compté leurs heures pour nous permettre de faire des voyages, nous aider à trouver des stages et surtout nous assurer une préparation optimale pour le concours.
Je ne suis pas rentrée à Normale Sup, mais poursuis aujourd’hui des études en histoire de l’art qui me passionnent, et pour lesquelles l’expérience de la CPGE m’aide encore au quotidien. » (Géraldine, 2011)

« Fils d’infirmière et d’un père smicard, je viens d’une petite ville, Pau et j’ai été scolarisé en CPGE littéraire durant 2 ans. Il ne s’agit pas là d’un milieu familial défavorisé, loin de là, mais plutôt modeste. (…) La plupart de mes ami-e-s étaient dans le même cas que moi. Familles modestes, boursiers, plus ou moins de facilités financières. La prépa a plutôt fait office pour nous d’ascenseur social, elle nous a permis d’avoir accès à une formation d’excellence sans avoir à payer le prix exorbitant d’une école privée que nos familles ne pouvaient pas nous offrir.
Elle a aussi fait office de tremplin. Si je n’étais pas passé par la CPGE de St-Sernin à Toulouse, je n’aurais jamais pu rentrer à l’Ecole du Louvre, à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et à la Sorbonne pour y poursuivre mes études et suivre des cours sur les sujets qui me passionnaient. Je n’en aurais même jamais considéré la possibilité : c’était à Paris, c’était trop loin de Pau et donc trop cher. Mais passer par la case prépa m’a ouvert ces possibilités. Subitement, l’Ecole du Louvre et la Sorbonne m’offraient des équivalences pour rentrer dans ces universités prestigieuses ! J’ai donc pu expérimenter, prendre des cours sur des sujets aussi variés que l’art japonais, l’assyriologie ou l’histoire des croisades et ce faisant, cheminer et mûrir mon projet professionnel. Je suis maintenant en Master 2 d’histoire médiévale à la Sorbonne et si je suis aujourd’hui certain qu’il s’agit bien de « ma voie », c’est parce que j’ai pu toucher à la philosophie, la littérature, les langues à niveau universitaire durant mes années prépa. La qualité et la diversité de l’enseignement y est d’une richesse incomparable. Citons mon directeur de recherche après avoir lu mon mémoire de M1 : « On voit que vous sortez de classe prépa, c’est du bon travail et rigoureux. ».
Mes deux années de prépa ont certes été dures mais passionnantes et je ne reviendrais dessus pour rien au monde. Elles m’ont aussi énormément apporté sur le plan personnel. Mes anciens professeurs d’histoire des arts, de philosophie et d’histoire d’hypokhâgne comme de khâgne restent encore à ce jour mes modèles en matière d’abnégation ou de rigueur intellectuelle au travail. Je n’ai jamais connu de professeurs si investis et impliqués dans le devenir de leurs élèves et le travail qu’ils fournissent est tout simplement ahurissant. Que ce soit pour nous conseiller sur notre orientation future ou alors nous aiguiller dans la préparation des concours. La seule implication comparable que l’on reçoit d’un professeur à l’université, c’est du directeur de recherche lors des années master. Pas l’idéal pour aiguiller des élèves fraîchement lauréats du bac…
Brisons les préjugés. Oui la prépa m’a accepté alors que je venais d’une famille modeste. Oui les professeurs sont excellents, impliqués et méritent leur salaire. Oui, il s’agit bien là d’une expérience qui m’a été profitable dans la vie. » (Jérémy, 2011)

« Etre en CPGE : apprendre, comprendre, et s’ouvrir au monde…
Hésitant, je me suis lancé en Hypokhâgne à la sortie d’un baccalauréat littéraire avec une seule envie : continuer à recevoir un enseignement varié et d’un niveau plus élevé. Il est vrai que l’entrée en matière ne fut pas aisée et la charge de lecture plus impressionnante que prévue. Je me suis donc enfermé dans mes lectures pour m’apercevoir que je m’ouvrais de plus en plus. Rencontrer chez certains auteurs des sensations inédites, apercevoir un monde nouveau au travers de certaines œuvres et comprendre ce dernier par l’histoire, la géographie et l’histoire de l’art, fut le riche fruit de mes deux années de CPGE. Ces sacrifices et ces compromis, je ne pourrais jamais les regretter, car lire n’aura jamais été aussi facile que maintenant. Comprendre une thèse, la réfuter et convoquer d’autres auteurs est désormais chose acquise. En effet, lors de ces deux années, les enseignants ont toujours été présents pour prendre le temps de m’expliquer en détail quelles étaient mes erreurs et comment les résoudre. La « prépa » a formé ma plume, et m’a installé dans les voies de la précision et de l’excellence.
Rappelons-nous, que derrière ce générique, derrière ce substantif de « prépa », ils sont plusieurs professeurs à dédier une grande partie de leur quotidien à notre formation. Ils se consacrent à nos sacrifices de la plus belle des manières. Voués à un enseignement d’excellence, leur sacrifice est bien plus important que le nôtre. » (Guillaume, 2011)

« J’ai suivi toute ma scolarité dans de petits établissements publics du sud-est de la France. Ayant des facilités dans les matières littéraires, je parvenais à avoir de bonnes notes sans faire de grands efforts. J’étais une élève introvertie et ce n’est qu’à partir de la classe de 1ère au lycée que j’ai réellement commencé à participer aux cours. Mon Bac littéraire en poche, je me suis inscrite en prépa littéraire à Toulouse, en partie parce que j’étais restée sur ma faim en Terminale : j’avais envie d’approfondir la formation pluridisciplinaire du lycée. Je n’ai pas regretté ce choix.
J’avais entendu beaucoup de bien de la prépa littéraire, mais aussi beaucoup de mal : une population étudiante composée de nantis et de privilégiés, des professeurs obsédés par le quota d’élèves qu’ils parviendraient à faire rentrer dans les prestigieuses grandes écoles, une atmosphère de compétition impitoyable, … J’ignore ce qu’il en est des autres prépas, mais je n’ai rien trouvé de tout cela à Toulouse. Les professeurs étaient passionnants et passionnés, l’atmosphère studieuse mais plutôt bon enfant, et nous étions bien encadrés par l’administration, dans un lycée public qui plus est. J’y ai certainement rencontré beaucoup d’enfants de professeurs, mais je crois que c’est parce qu’ils sont les premiers à reconnaître la qualité de cette formation. Je pense que les classes prépa sélectionnent les élèves uniquement sur la base de leur niveau scolaire, ce qui n’est pas toujours le cas d’autres établissements de l’enseignement supérieur.
Je suis dans ma 5e année d’études supérieures (CPGE incluses), et je suis passée par trois établissements d’enseignement public au fonctionnement très différent (l’université, l’école du Louvre et l’INALCO – institut des langues orientales). Tout au long de mes études, j’ai constaté que mes méthodes d’apprentissage de base avaient été forgées par la prépa. Grâce à cette formation, je dispose d’une solide culture générale, de bonnes bases pluridisciplinaires et je maîtrise l’exercice de la sempiternelle dissertation. Je dois aussi au CPGE un très bon niveau d’anglais qui est un passe-partout indispensable.
Le système de la prépa ne convient pas à tout le monde. C’est une formation exigeante et intensive qui demande beaucoup d’investissement en temps et en énergie. Certaines personnalités déjà très indépendantes au sortir du lycée se sentiront plus à l’aise à l’université. Mais souvent, le CPGE peut servir de tremplin vers les études supérieures. Outre ceux qui voudraient intégrer une grande école, les élèves travailleurs qui souhaitent approfondir leurs bases avant de se spécialiser y trouveront leur compte. Dans tous les cas, ces années ne sont pas perdues car un système d’équivalence avec l’université existe. Et pour en avoir bénéficié, je trouve qu’il fonctionne très bien.
Ce que j’ai particulièrement apprécié dans la formation des CPGE, ce n’est pas seulement la qualité des cours et le soutien des professeurs, mais aussi le fait de pouvoir associer une personnalité à un apprentissage. Dans l’enseignement supérieur (en particulier en Licence 1 et en Licence 2), les cours en amphithéâtre rendent le contact difficile entre les professeurs et les élèves. Le professeur parle, niché entre son estrade et son powerpoint, face à une marée de visages anonymes et interchangeables. Les rares contacts ne peuvent avoir lieu qu’à l’inter-cour ou par mail. En classe prépa, nous étions constamment en échange avec les professeurs. L’exercice de la colle permettait de recevoir des conseils personnalisés sur notre travail. On nous encourageait à enrichir les cours de nos questions et de nos remarques, à faire part de nos lectures personnelles, à participer à des sorties pédagogiques.
En ce qui me concerne, mes professeurs de CPGE étaient toujours très impliqués dans leur travail. La plupart étaient très soucieux de donner une dimension humaine à leur enseignement. Plutôt que de dicter à leurs étudiants une pensée unique, ils nous donnaient des pistes pour développer notre réflexion et notre sensibilité par nous-mêmes. C’est sur cette autonomie de pensée et de travail que repose mon épanouissement et ma réussite dans les études supérieures. Je souhaite que mes anciens professeurs puissent continuer à dispenser un enseignement de qualité dans les meilleures conditions, tout en restant proches de leurs élèves. » (Estelle, 2011)

« Être en prépa, ça a d’abord été la joie de découvrir que ma passion pour les matières littéraires était partagée aussi bien par d’autres élèves que par les professeurs. Au lycée, un bon élève en littéraire est souvent regardé de travers par ses camarades. Cela a été l’occasion de mettre à l’épreuve mes capacités intellectuelles, d’être sans cesse « tirée vers le haut » (je ne trouve pas de formule plus heureuse), et d’être accompagnée par des professeurs impliqués et passionnants. Enfin, pour moi, la chance la plus grande qui est donnée par les classes prépa, c’est de réunir des élèves de milieux sociaux très hétéroclites. Dans mon parcours personnel, cela m’a permis de prendre confiance en mes capacités et de dépasser ma croyance en un certain « déterminisme » social. 
Je ne sais pas si dans les faits (en particulier si l’on considère uniquement les résultats aux concours) la prépa est réellement un vecteur de promotion sociale. Elle a cependant le mérite de donner une chance à tous les élèves qui recherchent l’excellence, de manière gratuite.» (Sophie, 2011)

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